Diplôme d’Université de « médecine de la diversité » : les inscriptions sont ouvertes (année 2022-2023)

Objectif de l’enseignement : La prise en charge médicale des personnes d’origine non-européenne risque de souffrir d’une méconnaissance par les médecins de certains déterminants de santé pouvant être considérés comme inhabituels dans un contexte européen traditionnel, qu’il s’agisse de déterminants génétiques (prédispositions à certaines maladies, pharmacogénétique), géographiques (exposition possible à certains agents pathogènes) ou d’ordre socioéconomique ou culturel (relation au système de soins, expression inhabituelle de certains symptômes). Des conséquences négatives sur la qualité des soins peuvent en résulter. La formation dispensée dans ce D.U. a pour objectif d’améliorer les compétences des médecins dans ces domaines, de façon à ce que les praticiens puissent intégrer dans leur pratique médicale générale, lorsque cela est pertinent, une prise en compte de la diversité des origines, et vise en définitive à une universalité de la qualité des soins.

Contenu de l’enseignement : celui-ci est dispensé en cinq modules : Module 1 : Approche de la problématique par les sciences humaines ; Module 2 : Influence du phénotype : l’exemple de la dermatologie ; Module 3 : Spécialités d’organes et de systèmes : les particularités à connaître ; Module 4 : Influence du milieu : grands ensembles régionaux d’intérêt sanitaire ; Module 5 : Méthodologies d’études et d’enseignement.

Tous renseignements complémentaires disponibles sur le site de l’Université de Strasbourg

http://unistramed.u-strasbg.fr/var/ezwebin_site/storage/original/application/5e88cece7839946df0f6748e2594c634.pdf

En avant-première…

L’éditorial du prochain numéro du BALLF

La lèpre n’est pas une maladie du passé… même en Europe !

La tenue depuis maintenant 3 ans d’une réunion mensuelle de concertation pluridisciplinaire (RCP), organisée par le CNR MyRMA* et portant sur les cas de lèpre diagnostiqués en France métropolitaine, met en évidence deux points importants.

Le premier est que des cas de lèpre sont encore régulièrement diagnostiqués en France hexagonale (la totalité chez des personnes issues de zones d’endémie habituelles). Si le caractère facultatif du recours à la RCP interdit d’avancer des chiffres d’incidence qui soient fiables, l’alimentation constante des demandes d’avis suggère qu’un recensement systématique des cas ne serait pas inutile. Ceci pose la question de la déclaration de cette maladie auprès des instances sanitaires, qui n’est pas obligatoire en France mais qui pourrait se faire également sous la forme d’un registre, ne serait-ce que pour standardiser une prise en charge qui apparaît peu maitrisée par les non-spécialistes.

Le second point remarquable lors de ces réunions est la fréquence toute particulière des demandes d’avis pour la prise en charge d’états réactionnels. La complexité de nombreux cas discutés montre qu’une approche simple, telle que suggérée par la plupart des textes de référence actuels, ne suffit pas toujours. Clairement, les états réactionnels récidivants ou les plus sévères d’entre eux manquent d’un référentiel. La disparition annoncée de l’expertise dans le domaine de la lèpre est un péril qui ne peut être ignoré, et qui risque de rendre à l’avenir ces situations de plus en plus problématiques.

Clairement, la recherche sur la prise en charge des états réactionnels devrait être une priorité.

* Centre national de référence des mycobactéries et de la résistance des mycobactéries aux antituberculeux, https://cnrmyrma.fr

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